CRÉDIT D’IMPÔT TRAVAUX : UNE PROLONGATION D’UN AN… ET BEAUCOUP D’INCONNUES
Le crédit d’impôt dédié aux travaux ne sera finalement pas transformé en prime l’an prochain, mais à compter de 2020.
Rétropédalage pour le gouvernement. Alors que l’actuel crédit d’impôt accordé pour les rénovations énergétiques des logements (CITE) devait être transformé en prime travaux au 1er janvier 2019, l’exécutif a finalement décidé de maintenir ce dispositif fiscal encore un an, selon nos informations qui confirment celles des Echos. Cette conversion est donc reportée au 1er janvier 2020.
Avancée durant la campagne présidentielle par Emmanuel Macron, l’idée de la prime présentait de sérieux avantages : elle permettait aux propriétaires d’être subventionnés en amont de leurs travaux, et non plus d’attendre un an pour bénéficier du crédit d’impôt. “Il semble que le dispositif n’était pas prêt techniquement”, explique Patrick Liébus, président de la Capeb. Sans compter que cette transformation s’avérait coûteuse pour les finances de l’Etat qui aurait dû verser l’an prochain la prime et rembourser les crédits d’impôts liés aux dépenses de cette année.
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Les contours exacts du crédit d’impôt travaux version 2019 ne sont toutefois pas encore connus. Pour rappel, celui-ci permet actuellement aux propriétaires de déduire de leur impôt sur le revenu 30% du montant des travaux de rénovation énergétique engagés. On se souvient toutefois que la pose des portes et fenêtres a déjà été exclue du dispositif cette année. “Nous ne sommes donc pas à l’abri de nouvelles coupes ou de réductions de taux pour certains travaux”, craint Jacques Chanut, président de la Fédération française du bâtiment. Les arbitrages seront connus lors de la présentation du projet de loi de finances.
Pour rappel, l’actuel crédit d’impôt de 30% s’applique à la liste des travaux suivants :
- isolation des murs ;
- isolation des toitures ou terrasses ;
- installation d’équipements de chauffage ou de production d’eau chaude sanitaire (ECS) fonctionnant au bois ou autre biomasse ;
- installation équipements de production d’ECS fonctionnant à l’énergie solaire ou avec une pompe à chaleur ;
- installation de chaudières à condensation ou à micro-cogénération, équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable (pompe à chaleur).